Une solution garantissant des déchets verts bien triés pour permettre aux agriculteurs d’apporter de la matière organique aux sols sans polluants.

Une solution garantissant des déchets verts bien triés pour permettre aux agriculteurs d’apporter de la matière organique aux sols sans polluants.
Nicolas Rapetti et Catherine Bouniol en rêvaient depuis 2009. Et c’est en 2015 qu’ils ont pu concrétiser leur projet et lancer leur start-up Microterra, incubée à Lunel, dans l’Hérault. Leur idée : créer une filière de gestion des déchets verts. Avec d’un côté : des gisements intarissables en provenance de collectivités locales ainsi que des groupes industriels de traitement des déchets. Et de l’autre : des agriculteurs en quête de solution pour enrichir leur sol à moindre coût. Microterra les a mis en lien : la petite entreprise présente dans les Régions Occitanie et Paca assure toute la logistique et même l’accompagnement des agriculteurs dans leur démarche. En 2016, une soixantaine a ainsi bénéficié de ses services et de 25 000 tonnes de broyats de déchets verts traités gratuits. « Ça va de 20 jusqu’à 1 000 tonnes de déchets par agriculteur, explique Catherine Bouniol. Et cela concerne autant les maraîchers, les arboriculteurs, les viticulteurs que les céréaliers. » Important : les produits issus des déchets sont analysés et normés par la start-up qui fait aussi bureau d’études.
Article paru dans La France Agricole le 15.02.2017
MicroTerra, entreprise de Lunel, propose aux agriculteurs des déchets verts broyés, provenant de déchetteries. La startup héraultaise a organisé une filière pour récupérer une partie de cette biomasse d’ordinaire valorisée par des entreprises (Véolia, Suez) et réapprendre aux agriculteurs à la composter. “Les sols de la région sont très pauvres en matière organique et acheter du compost coûte cher. Or il y a de plus en plus de déchets verts produits par les particuliers et les collectivités qui paient cher pour leur valorisation, voire leur destruction”, résume Nicola Rapetti, fondateur de cette entreprise, créée en 2015. Elle offre aux agriculteurs de la région une ressource à transformer pour enrichir leurs terres naturellement et gratuitement.
En effet, la filière de compostage à la ferme est autofinancée par votre collectivité. Notre démarche prône le retour vers le “bon sens paysan” qui favorise une agriculture saine et des terres résilientes. Grâce à cette distribution gratuite de broyat 100 % végétal et analysé pour attester de sa fiabilité, nous souhaitons rendre aux agriculteurs leur pouvoir d’achat et diminuer les risques sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation des intrants chimiques.
Paru le dans le Journal de la Région n°3 Septembre / Octobre 2016
C’est le 17 juin 2016 que nous avons obtenu la validation du Pôle Realis ce qui nous permettra d’avoir accès à leur accompagnement. Cet incubateur spécialisé dans l’économie sociale et solidaire offre un levier performant qui nous aidera à valoriser l’activité de valorisation des déchets verts à la ferme.
Nous sommes soucieux d’évoluer vers de nouveaux horizons mais notre principal objectif est de maintenir nos valeurs humaines et environnementales. C’est donc pour ne pas perdre de vue ces principes que nous avons candidaté auprès du Pôle Realis en qui nous avons une entière confiance et avec lesquels nous partageons les mêmes finalités.
Merci donc au Pôle Realis et à ses membres de nous accueillir, ainsi de nous soutenir dans nos projets!
Site: http://www.laregion-realis.fr/
Pour aller plus loin : Qu’est ce que l’ESS ?
Réapprendre aux agriculteurs à composter pour nourrir leur terre de façon naturelle. C’est de ce savoir-faire perdu que l’entreprise MicroTerra (Lunel, CA : 340 000 €, deux salariés) est partie pour créer son activité. Le principe : fournir gratuitement aux agriculteurs plusieurs centaines de tonnes de déchets verts issus de déchetteries environnantes et les aider à créer, au bout de neuf mois, leur propre compost.
« Nous avons un contrat avec les entreprises de traitement de déchets. D’un côté, nous les aidons à valoriser leur déchet vert et de l’autre, l’agriculteur gagne gratuitement un engrais naturel», résument Catherine Bouniol et Nicola Rapette, fondateur d’une entreprise, distinguée par l’Agglomération Nîmes Métropole, le 5 juillet, dans le cadre de son appel à projets ciblé sur le développement durable et baptisé #DéDé.
Abondée d’un total de 100 000 €, la dotation a également permis de récompenser une seconde entreprise à hauteur de 13 560 € : Étrange Ordinaire (Nîmes, CA : 100 000 €). Fondée par deux ex-étudiants de l’UNîmes, elle développe notamment un capteur vérifiant la bonne qualité du processus de compostage à l’intérieur même du composteur.
« Aujourd’hui, la notification se fait par SMS mais l’idée est de développer une application mobile », détaille Clément Bonet, cofondateur d’une société également gagnante du récent appel à projets greentech lancé par l’Ademe.
Au total, 41 sociétés, associations et communes de Nîmes Métropole ont déposé leur candidature pour cet appel à projets #DéDé qui a également récompensé les Vignerons indépendants à hauteur de 20 000 € pour leur projet de conception d’un tracteur électrique dédié à la vigne.
Paru le 5 juillet 2016 dans La Tribune